DPE 2026, deux mots qui inquiètent déjà de nombreux propriétaires bailleurs. Normal : chaque évolution du diagnostic peut changer une étiquette, un loyer… ou un projet locatif entier. La bonne nouvelle ? Cette fois, le changement joue plutôt en votre faveur.
À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, le mode de calcul du diagnostic de performance énergétique évolue. Certains logements, surtout ceux chauffés à l’électricité, pourraient même gagner une classe énergétique. Une mise à jour technique, oui, mais avec des conséquences bien concrètes pour votre logement et vos obligations locatives.
Dans cet article, vous allez comprendre ce qui change vraiment avec le DPE 2026, l’impact pour votre location et comment vous préparer sereinement.
Ce qu’il faut retenir en bref
- Le DPE évolue au 1er janvier 2026 : Le mode de calcul change, mais pas le contenu du diagnostic.
- L’électricité est mieux valorisée : Le coefficient de conversion de l’électricité passe de 2,3 à 1,9, reflétant mieux le mix énergétique français, largement décarboné par le nucléaire et les énergies renouvelables.
- De nombreux logements vont remonter d’une classe : Une grande partie des biens chauffés à l’électricité, aujourd’hui classés F ou G, pourraient améliorer leur étiquette grâce à ce recalibrage, ce qui est une excellente nouvelle pour les propriétaires.
- Moins de contraintes pour les bailleurs : Les logements aujourd’hui « à risque » de se voir interdits à la location pourraient redevenir louables sans travaux ou avec moins d’urgence, grâce à la mise à jour de leur DPE.
- Pas besoin de refaire votre DPE tout de suite : Pour les DPE effectués avant 2026, vous pourrez obtenir la nouvelle étiquette via un simulateur gratuit de l'ADEME, sans devoir repasser par un diagnostiqueur.
- Les propriétaires peuvent attendre avant de remplacer leur système de chauffage : Si votre isolation est correcte et que votre classement F ou G est uniquement dû à votre chauffage électrique, il est conseillé d’attendre 2026 avant de vous lancer dans des travaux coûteux, car la nouvelle méthode pourrait améliorer votre note sans investissement.
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Pourquoi un nouveau DPE en 2026 ?
L’électricité était jugée trop sévèrement
Jusqu’ici, le mode de chauffage électrique faisait souvent basculer un logement dans une mauvaise classe, même lorsqu’il était bien isolé.
Résultat : des biens parfaitement décents se retrouvaient en E, F, voire G, simplement parce que le calcul du DPE n’était pas calibré pour refléter les réalités actuelles du mix énergétique.
Le Ministère de l’Économie l’a confirmé dans sa communication officielle : la méthode de calcul devait être rééquilibrée pour mieux représenter la performance réelle des logements chauffés à l’électricité.
Pour comprendre pourquoi la réforme du DPE 2026 est indispensable, il faut revenir sur l’un des éléments-clés du calcul : le facteur de conversion de l’électricité. Jusqu’à aujourd’hui, ce facteur était fixé à 2,3, ce qui signifie qu’en pratique :
Pour chaque 1 kWh d’électricité consommé (énergie finale), le DPE considérait qu’il fallait produire 2,3 kWh à la source (énergie primaire).
Ce facteur est crucial dans l’évaluation de la performance énergétique d’un logement. Il sert à refléter la quantité d’énergie primaire nécessaire pour produire 1 kWh d’énergie finale sous forme d’électricité. Or, avec un facteur aussi élevé, l’électricité, pourtant faiblement émettrice de CO₂ dans le mix énergétique français, était fortement pénalisée.
Pourquoi ce facteur était-il trop élevé ?
L’ancienne méthode n’était plus en phase avec la réalité énergétique française. Elle ne tenait pas compte du fait que la production d’électricité en France est majoritairement décarbonée, grâce à une part importante de nucléaire et d’énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique).
- Le nucléaire représente environ 70% de l’électricité produite en France, et cette énergie est pratiquement sans émission de CO₂.
- Les énergies renouvelables représentent désormais une part croissante de la production, avec le solaire et l’éolien qui viennent compléter le mix énergétique de façon verte et durable.
En conséquence, le facteur de conversion de 2,3 était trop élevé et ne reflétait plus la réalité. Il donnait l’impression que l’électricité était une source d’énergie plus polluante qu’elle ne l’est réellement.
Le nouveau facteur de conversion (1,9) vise à aligner le DPE avec les objectifs nationaux de transition énergétique du gouvernement, notamment en matière de décarbonation.
L’objectif est de favoriser l’utilisation d’énergies moins polluantes et d’inciter les propriétaires à investir dans des solutions énergétiques durables, tout en encourageant la décarbonation du parc immobilier français.
Avec un facteur 1,9, l’électricité est désormais mieux valorisée, et les logements chauffés à l’électricité, qui étaient souvent sous-évalués, bénéficient d’une réévaluation positive.
Un DPE jugé trop variable selon les diagnostiqueurs
Autre problème pointé par les acteurs du secteur : deux diagnostiqueurs pouvaient donner des résultats différents pour un même logement.
Pas idéal quand cette note peut décider de…
- votre capacité à louer,
- votre valeur locative,
- la valeur de votre bien.
La réforme vise donc un DPE plus homogène et plus fiable, pour réduire ces écarts.
S’aligner avec les futures exigences européennes
L’Europe pousse à une meilleure lisibilité des performances énergétiques, notamment pour accélérer la rénovation.
La France ajuste donc sa méthode en prévision de seuils européens.
Réforme du DPE 2026 : les 3 changements majeurs
Un nouveau mode de calcul pour les logements chauffés à l’électricité
C’est la grande nouveauté : la méthode de calcul du DPE utilisera un nouveau coefficient de conversion de l’électricité qui passe de 2,3 à 1,9.
Cette évolution est officiellement actée par l’arrêté publié au Journal Officiel, disponible ici :
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000052134589
Cette simple mise à jour peut améliorer la classe énergétique d’un grand nombre de logements, parfois jusqu’à un cran au-dessus.
Combien de logements sont concernés
Selon les estimations officielles, environ 850 000 logements pourraient changer de classe énergétique grâce à ce nouveau calcul.
Dans les faits, cela signifie :
- moins de “passoires énergétiques”,
- moins de contraintes légales pour les bailleurs,
- et parfois, un retour à la location d’un bien jusque-là bloqué.
Faut-il refaire son DPE en 2026 ?
Tous les DPE édités à partir du 1ᵉʳ janvier 2026 intègreront automatiquement le nouveau coefficient.
Pour tous les autres, vous devrez mettre à jour l’étiquette de performance énergétique de votre bien en vous rendant sur le site de l’Observatoire DPE-Audit de l’Adem.
L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) met à disposition un simulateur en ligne totalement gratuit. Ce simulateur permet de générer une attestation avec la nouvelle étiquette de performance énergétique en utilisant les données de votre DPE actuel.
C’est une étape simple, sans formalité complexe :
- Vous n’avez qu’à entrer vos informations actuelles de DPE,
- Le simulateur génère la nouvelle étiquette qui correspond aux critères révisés en 2026.
Quels logements vont gagner une classe énergétique au 1er janvier 2026 ?
Les logements chauffés à l’électricité
Pourquoi eux ?
Parce que l’ancienne méthode les pénalisait systématiquement, notamment à cause du coefficient d’énergie primaire utilisé pour l’électricité. Avec le recalibrage prévu en 2026, leur consommation sera évaluée de manière plus réaliste.
Les petites surfaces (studios, T1, T2)
C’est un biais bien connu du DPE actuel : les petites surfaces consomment davantage par m², ce qui les fait mécaniquement tomber dans de mauvaises classes… même si leur consommation réelle reste faible.
Le DPE 2026 corrige ce problème :
- prise en compte plus fine des déperditions,
- meilleure estimation des besoins,
- calcul plus cohérent pour les petits volumes.
Les logements bien isolés mais mal classés
Beaucoup de propriétaires verront ici leur situation :
des biens correctement isolés, fenêtres récentes, double vitrage, ventilation correcte… mais un DPE injustement bas.
Pourquoi ?
Parce que la méthode actuelle “accentue” certains points faibles et sous-évalue certains points forts.
La version 2026 harmonise ces pondérations.
Donc si votre logement est plus performant qu’il n’y paraît, le DPE 2026 peut enfin le reconnaître.
Les constructions récentes chauffées à l’électricité
Les bâtiments récents (RT 2005, RT 2012, voire RT 2020) sont souvent très bien isolés… mais mal classés dès qu’ils ont un chauffage électrique.
Avec la nouvelle méthode :
- isolation moderne + système électrique = combinaison gagnante
- la classe énergétique reflète enfin le niveau réel d’efficacité.
Avec le nouveau coefficient du DPE 2026, les appartements récents chauffés à l’électricité seront parmi les mieux revalorisés.
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Qu’est-ce que ça change pour les propriétaires bailleurs ?
- Moins de risque d’être concerné par les interdictions de location imposées par la loi Climat et Résilience
- Une meilleure valorisation du bien (à la location et à la revente)
- Un DPE qui reflète mieux la réalité de votre logement
- Plus d’attractivité pour vos futurs locataires
Même si votre DPE ne change pas radicalement, cette réforme est un moment idéal pour vérifier vos équipements, optimiser vos charges, anticiper les restrictions futures, planifier des travaux si nécessaire et repositionner votre bien sur le marché avec une annonce plus claire et plus attractive.
Conseils stratégiques
Si vous êtes propriétaire d’un bien classé F ou G uniquement à cause du chauffage électrique, mais que l’isolation est déjà correcte, il peut être judicieux d’attendre la mise en place du nouveau DPE en 2026 avant de décider de changer votre système de chauffage. En effet, avec la nouvelle méthode de calcul, votre bien pourrait voir sa note s’améliorer sans que vous ayez à investir dans un remplacement coûteux du système de chauffage. Il est donc conseillé de ne pas engager de frais inutiles pour des travaux d’adaptation avant d’avoir le résultat du DPE 2026, surtout si votre système actuel fonctionne correctement.
L'isolation reste la priorité
Lorsque l’on parle de performance énergétique, l’isolation reste la pierre angulaire. Un logement bien isolé offre non seulement des économies d’énergie sur le long terme, mais il permet aussi de maximiser les gains sur le DPE, qu’il soit chauffé à l’électricité ou non.
En matière de rénovation énergétique, il est essentiel de revoir les éléments suivants :
- L’isolation des combles, des murs et des sols
- Le remplacement des fenêtres si elles sont anciennes ou mal isolées
- L’étanchéité à l’air : des joints défectueux ou des portes mal fermées peuvent augmenter les déperditions de chaleur.
Ces travaux d’isolation, bien qu’ils soient un investissement initial, permettent d’améliorer significativement la performance énergétique de votre bien tout en réduisant les factures d’énergie. Mieux vaut mettre l’accent sur l’isolation avant de penser au changement de système de chauffage.
Investir dans des équipements électriques modernes et performants
Si vous envisagez de remplacer votre système de chauffage vieillissant, il est recommandé de vous orienter vers des solutions électriques modernes et plus efficaces, telles que :
- Les radiateurs à inertie : ces radiateurs offrent une chauffe homogène et durable, tout en consommant moins d’énergie que les anciens modèles à fluide caloporteur.
- Les panneaux rayonnants de nouvelle génération : plus fins et plus efficaces, ces équipements sont idéaux pour une diffusion de chaleur rapide et économique.
- Les pompes à chaleur : bien que plus coûteuses à l’installation, elles sont particulièrement efficaces pour la production de chauffage et d’eau chaude. Elles sont une option à considérer si les conditions techniques et financières le permettent, notamment dans les maisons individuelles.
FAQ - Gestion locative
Quel DPE est interdit en 2026 ?
En 2026, c’est toujours la classe G qui reste interdite à la location.
Plus précisément :
- Depuis janvier 2025, les logements classés G (consommation supérieure à 420 kWh/m²/an, selon la loi Climat & Résilience) ne peuvent plus être loués.
- En 2028, ce sera au tour des F.
- En 2034, les logements E seront concernés.
Qu’est-ce qui va changer pour le DPE en 2026 ?
À partir du 1er janvier 2026, le DPE sera :
- plus juste pour les logements chauffés à l’électricité,
- plus cohérent pour les petites surfaces (studio, T1…),
- plus fiable d’un diagnostiqueur à l’autre,
- plus représentatif des usages réels.
Comment calculer le DPE pour 2026 ?
À partir du 1er janvier 2026, le calcul du DPE repose toujours sur la méthode 3CL (calcul conventionnel), mais avec un changement clé :
le coefficient de conversion de l’électricité passe de 2,3 à 1,9.
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